Technologie des registres distribués (DLT) et blockchain
DLT ou Distributed Ledger Technology.
La technologie des registres distribués connue aussi sous le nom des DLT est un sujet qui prend de plus en plus de place dans divers secteurs de la vie entrepreneuriale.
Banques, assurances, supply-chain, et même les institutions envisagent de fonctionner ainsi.
Permettant la structuration et la gestion de transactions d'actifs, de manière décentralisée, ce modèle inspire et intéresse aussi bien les acteurs du marché privé que ceux du marché public.
Structuration, transactions, données, décentralisation…etc.
Une légère ressemblance avec la technologie blockchain, vous ne trouvez pas ?
Leur principe de base est de garantir une organisation décentralisée et sécurisée des transactions.
En effet, la blockchain est une forme de registre distribué, une forme de DLT.
Attention, toutefois, la réciproque ne s’applique pas.
Dès lors, voyons en détail, sur quels points, DLT et Blockchain se ressemblent et sur lesquels, ils diffèrent.
Partie 1 - La blockchain, un dérivé des registres distribués
Généralement, on entend davantage parler de la blockchain du fait que cette dernière soit associée au Bitcoin et à la crypto-monnaie.
Rattachée à la technologie des DLT, la blockchain offre une solution optimale de stockage et de transfert de données.
Une blockchain forme un registre de transactions cryptées.
Lorsque des transactions sont initiées, ces dernières vont être validées ou non par les nœuds de réseaux (les nodes, sortes d’ordinateurs connectés au réseau et détenant chacun une copie des transactions).
Dès lors, le processus de validation se fera bloc par bloc.
Un procédé qui demande une certaine technologie, mais qui assure une protection efficace de ces données.
Une fois validés, les blocs de transactions sont ajoutés à la suite des blocs précédents.
En quoi la blockchain est-elle utile pour ces transactions ?
- Pour son offre en matière de stockage de données,
- Du fait qu’il ne soit pas nécessaire de faire intervenir un tiers,
- Un processus de validation qui conforte la sécurité,
Partie 2 - Le concept des registres distribués (DLT)
A/ Notion
Les ledgers ou les registres distribués représentent une base de données qui a pour but d’être distribuée sur un ou plusieurs réseaux.
Selon que cette distribution se fasse de manière publique ou privée, il sera plus ou moins difficile de pouvoir altérer ou supprimer ces informations.
Quels types de secteurs et d’échanges de données cela intéresse ?
- Services financiers, juridiques,
- L’énergie,
- Assurance, l’immobilier,
- Système de santé,
- Systèmes électronique et clouds,
- Dossiers publics, supply chain
Pour les registres distribués, la gestion d’une base de données est un peu différente de celle des blockchains, puisqu’elle fait appel à des participants. Du moins, elle requière à minima, une intervention manuelle.
B/ Le fonctionnement des registres distribués
Une transaction est initiée par un utilisateur, quelles sont les étapes pour que cette dernières soit enregistrée dans le registre (le ledger) ?
Les transactions vont faire l'objet d'un consensus entre les participants.
Le consensus étant la procédure de validation et de partage des données avec l’accord des membres du réseau. Elle fonctionne selon un algorithme.
Chacun s’engage à respecter les règles édictées par le protocole.
Tous les participants vont enregistrer une copie du ledger sur les nœuds de réseau.
Pour toute modification, chacun va émettre un vote pour s’assurer que la mise-à-jour suit bien le protocole.
C/ La diversité des réseaux DLT
Les réseaux qui gèrent les registres distribués s'organisent de manière décentralisée ou non, et peuvent même opter pour un fonctionnement hybride.
1. Ledger public ("permissionless") :
Il n’existe pas d’autorité centrale pour autoriser l’accès ou non au réseau.
Toute personne peut devenir un acteur de confiance au sein du réseau, faire partie d’un nœud ou bien même, valider les transactions (mine).
Les registres distribués sont tenus au sein de blocs, mis à jour et séquencés au moyen de la cryptographie.
Les entrées ne peuvent pas être altérées, et il y a très peu de chances que ces dernières ne soient annulées.
Comme la blockchain, chaque participant est récompensé en tokens.
2. Ledger privé
À la différence d’un ledger public, on trouve ici une autorité centrale qui contrôle l’accès.
Dans ce cas de figure, les informations qui circulent sur le réseau ne peuvent être validées que par des acteurs de confiance, ou des nœuds, qui sont choisis et régulés par des développeurs ou une personne centrale.
Ce que l’on retient des ledgers privés, c’est cette similitude avec une organisation hiérarchisée.
Une entité ou une institution spécifique est placée en amont, comme ultime source de prise de décision.
3. Ledger de type hybride
Comme sa caractéristique l'indique, le système hybride oscille entre les deux types de ledgers.
Au lieu de concentrer le pouvoir de décision entre les mains d’une seule entité, un groupe de partenaires prendra les décisions.
Ainsi, chaque partenaire dispose de son propre nœud de réseau et doit apposer sa signature sur chaque bloc afin de valider ce dernier.
Le réseau peut être accessible au reste du public, ou au contraire, disposer des restrictions.
Achetez votre première cryptomonnaie facilement en euro avec Galeon
Partie 3 - 4 Différences entre les DLT et la blockchain
A/ Une organisation décentralisée ?
Bien que les deux concepts soient rattachés à une organisation décentralisée, on a vu que dans le cadre des DLT, une figure centrale peut être nommée. Cette dernière permettant d‘organiser la prise des décisions entre les partenaires (les peers).
Or, au sein d’une blockchain, tous les participants sont des peers.
B/ Les modalités d’enregistrement des données
L’enregistrement des données se fait de manière automatique en ce qui concerne la blockchain. Elles seront assimilées au sein des séquences de blocs.
Dans le cadre d’un registre distribué, les participants décident ou non de la manière de procéder pour l’enregistrement. Si telle ou telle donnée doit être considérée comme essentielle ou non.
C/ L’accès aux données et transparence
En fonction du protocole et des règles communes instaurées dans un DLT, certaines informations seront ou non accessibles, selon le statut de l’utilisateur.
Dans cette logique, les données qui ne seront pas disponibles en libre accès, nécessiteront de passer par une procédure de validation pour faire partie de la base de données. On imagine par exemple des données plus sensibles.
La blockchain fonctionne de telle sorte que chaque donnée puisse être consultable et doit donc être validée par la majorité des membres du serveur.
D/ Le coût de gestion
Enfin, on terminera par cette dernière différence, relative aux frais de gestions.
Vous vous en doutez, le fonctionnement de la blockchain est plus automatisé que celui des registres distribués.
Autrement dit, on gagne plus de temps, et on ne fait pas appel à des intervenants d'un point de vue logistique.
Les coûts seront donc moins importants que dans le cadre des DLT.
Conclusion
Le constat que l’on peut faire aujourd’hui est le suivant.
D’un côté, on a un certain nombre d’acteurs, notamment les banques ou encore les entreprises qui s’intéressent de plus en plus aux DLT.
Et cela se comprend du fait que les institutions ou les entités pourraient garder un certain contrôle sur la prise de décision en matière de protection de données, tout en assurant davantage de sécurité.
De l’autre, on retrouve la blockchain, qui ne cesse de séduire de par cette organisation décentralisée et indépendante.
L’enjeu maintenant, étant de pouvoir se détacher de cette image de base de données spécialement consacrée à la crypto.
Le but de cet article est avant tout de simplifier des concepts techniques liés à la crypto-monnaie, afin de les rendre accessibles à tous. Ces mots n’engagent donc que leur auteur. Il ne s’agit pas de conseiller le lecteur sur ses investissements.
Vous souhaitez être informé des avancés de Galeon en avance ?
Inscrivez-vous à la Newsletter !