Les oracles dans la crypto sont comme des messagers, leurs programmes informatiques permettent de transmettre des informations du monde réel à la blockchain.
Concrètement, ils sont utilisés pour consolider des données déjà existantes, à partir d’informations tierces telles que des intempéries, l’influence de tel ou tel événement sur la hausse des prix…etc.
Caractérisés de canaux directeurs, ils ont donc un impact sur la réalisation ou non d’actions tant, au niveau de la blockchain, que du monde réel. De plus en plus d’ailleurs, les oracles sont utilisés dans des domaines tels que les assurances, les objets connectés (IoT), ou encore dans la crypto.
L’exemple assez parlant est celui d’une prime annuelle d’assurance, dont le prix dépend notamment des risques couverts prédéfinis.
Dès lors, voyons quelles sont les applications concrètes des oracles au niveau de la blockchain.
Pourquoi les oracles utilisés en blockchain sont essentiels pour traiter les informations du monde réel en toute sécurité
La technologie blockchain permet de traiter des données de manière cryptée et sécurisée.
Néanmoins, un problème subsiste au niveau de l’approvisionnement des données. En effet, la blockchain ne s’alimente pas directement en données issues de réseaux extérieurs (off-chain), et ce, pour limiter au maximum tout contact direct avec le monde réel.
Et considérant le nombre infini de données et de variables qui circulent et dont nous avons besoin (santé, finance, services…etc), il est impossible de pouvoir tout traiter, en un temps record, avec un simple bouclier.
Dès lors, par quel système passer ? Et pourquoi avons-nous tant besoin de variables dans le traitement des informations ?
Les oracles, partenaires essentiels de la blockchain pour prendre en compte les variables dans le traitement des données
Données et leurs variables, une nécessité à prendre en compte
Sans variable, impossible d’envisager les perspectives d’une situation donnée. Impossible par exemple de conditionner un choix selon la réalisation de tel ou tel événement.
Or, si l’on ne pose ni conditon ni option, les offres du marché risques d’être assez linéraires. Comment prendre en compte les besoins divers ?
Devons-nous traiter, par exemple, toutes les personnes présentant la même pathologie de manière identique ? Non, car justement, chaque individu est un être à part, possédant des caractéristiques différentes.
De la même façon, il est important d’approvisionner les blocs de données récoltées avec le plus d’éléments différentiels possibles.
Comment transmettre directement ces variables sur la blockchain ?
La blockchain fonctionne ainsi : avant de pouvoir entrer dans un bloc, et d’être acceptée sur la blockchain, chaque donnée doit passer par un test de validation, au moyen des membres du réseau.
Le smart-contract est un outil qui permet de déclencher une action sur la blockchain, en fonction des informations qu’il reçoit.
En l’occurrence, si tous les signaux sont au vert, il se met en application.
Mais pour que la variable puisse arriver jusque-là, il faut pouvoir assurer ce passage du monde réel à la blockchain.
C’est là qu’intervient l’oracle.
Les oracles, canaux de diffusion de données complémentaires
L’oracle va permettre de connecter le monde réel à celui de la blockchain.
Attention toutefois, un oracle n’est pas un “provider” direct. Il ne fournit pas directement les informations.
Avant cela, il collecte, interroge, vérifie et authentifie les données externes issues de plusieurs sources.
L’image que l’on doit avoir en tête correspond à celle d’un pont (bridge) ou d’un canal de diffusion.
Un oracle est en somme, un outil technologique permettant de fournir des variables issus du monde réel et de les intégrer au sein de smart contracts.
Ils agissent comme des API (application programming interface) donnant un point d’accès de la blockchain au monde réel (et vice-versa).
Différents types d’oracles
Les oracles in-bound (entrant) : ils fournissent des données off-chain, issues du monde réel à la blockchain.
Les oracles out-bound (sortant) : ils apportent des données de blockchain au monde extérieur.
Ainsi, dans un sens comme dans un autre, les oracles participent à l’envoi et au transfert sécurisé des données.
Des oracles centralisés
Dans un autre registre, on retrouve les oracles centralisés qui ne s’appuient que sur un seul fournisseur de données, et ne se concentrent que sur un seul smart contract.
et décentralisés
À l’inverse, les oracles décentralisés interagissent avec de multiples sources de data sans être contrôlé par une entité.
D’autres formes
Les oracles peuvent être des personnes physiques, des personnes de confiance. Imaginez par exemple, un groupe de plusieurs personnes, devant attester de la réalisation ou non d’un événement. Dans ce cas de figure, on retrouve notamment les oracles de consensus (l’information sera admise en fonction du nombre de personnes ayant voté);
Oracles Hardware et oracles software : les données sont traitées au niveau de base de données, de cloud, ou encore d’objets connectés.
C’est l’exemple du capteur présent sur les terrains de foot, afin de capter les éléments météorologiques.
Bref, différentes formes qui auront un impact sur la consolidation des informations.
Quelques problématiques rattachées aux oracles
Que se passerait-il si un des oracles venait à être compromis ? Ou que le canal de diffusion venait à être troublé par un événement quelconque ?
On peut s’en douter, si les oracles sont des personnes de confiance, des personnes physiques, le risque est que l’une d’entre elles ne soit plus fiable.
Dans ce cas, on peut imaginer que la personne soit amenée à quitter le réseau.
Au niveau de la blockchain, néanmoins, le smart contract associé à cet oracle se retrouve en première ligne.
Le risque est tout de même plus élevé lorsqu’il s’agit d’oracles centralisés, car de ce fait, il est plus facile d’atteindre une cible unique.
Exemples d’applications des oracles dans le monde réel
Dans le monde réel, les applications sont diverses, surtout pour des services qui dépendent de variables.
Prenez par exemple, le cas des assurances agricoles ou des assurances en général.
Les oracles pourront attester en temps de réel, des conditions météorologiques, des raisons qui ont causé le retard d’un train…etc.
Dans la DeFi, on pourrait prendre l’exemple d’une personne qui ne souhaite acheter un actif que s’il atteint un prix X.
Avec cette condition qui est que le smart contract ne mettra en place le processus d’achat que si le prix X est atteint.
L’oracle viendra confirmer à l’instant T du prix X. Et le smart contract pourra mettre en place l’achat.
Conclusion
Les oracles sont donc des outils intéressants, voire essentiels selon le montage de telle ou telle technologie.
Ils participent et permettent la communication entre le monde réel et la blockchain.
La réalisation d’actions dépendra indirectement/directement de toutes les variables fournies et analysées à ce niveau.
Néanmoins, leurs protocoles doivent être strictement établis, avec toutes les sécurités nécessaires.
Le but de cet article est avant tout de simplifier des concepts techniques liés à la crypto-monnaie, afin de les rendre accessibles à tous. Ces mots n’engagent donc que leur auteur. Il ne s’agit pas de conseiller le lecteur sur ses investissements.
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